Laissez-moi vivre ma vie, bande de brute, je suis une étoile, vous êtes des assassins. [PV]

~ Douce mélodie, lumière d'une vie ~

- Euh. Ouais ? Tu veux quoi ?
- Mademoiselle, si vous pouviez descendre, ce serait-bien. Vous... Vous savez, le toit n’est pas très stable…
- Pff, traite moi de grosse, aussi.
- Mais, non, mais…
- Ta gueule.

Je descendis du toit d’une démarche légère, et atterrit souplement sur les talons de mes bottes. D’un gracieux mouvement de main, je remis en place la mèche rousse étant tombés sur les deux lagons émeraudes que formais mes yeux. Mon langage grossier était la totale inverse de ma démarche, certes, mais pas de mon attitude. Le maigre jeune homme m’ayant ordonné de descendre du toit de sa maison écarquilla les yeux en me voyant allumer une cigarette – Ô merveille humaine – Et en tirer une bouffée.

- C’est… C’est quoi ?
- Occupe toi de tes affaires.

Devant son air stupéfait, je lui tourna le dos et me dirigea vers mon appartement d’une démarche un peu traînante. Sur le chemin, ma grande cape noire souleva la poussière, et mes mèches rebelles rousses décidèrent de jouer entre elles, tombant par moment sur mes yeux verts pailletés d’or. Ces paillettes étaient le reflet des étoiles que je contemplais quelques minutes avant. Des idées, des rêves plein la tête, j’écrasa ma cigarette avec le talon de ma bottine.
Que dis-je ?
Je devient moi-même un rêve, tel que l’est mon avenir et je suis la répercussion du travail d’Annabelle avec moi.
Mais bon, qu’importe, je n’ai en aucun cas besoin de me répéter ce que je sais déjà.

Bientôt, j’émergea de mes songes, et je contempla le bâtiment de verre s’élevant devant moi. Ce n’était pas la Colonne de Verre, qui demeurait plus grande, plus étincelante, mais une résidence construite sur son modèle, et qui hébergeais souvent des artistes, nommée « Le refuge des étoiles ». C’est ce nom qui m’avais plu, ainsi qu’a ma tutrice. Lorsque j’avais visité la grande pièce pleine de baie vitrée, mon choix s’était posé sur cet appartement. Après avoir salué mon peintre de voisin dans les escalier, j’arriva au dernier étage, où je résidais avec Ann’. En rentrant dans l’élégante pièce, je ressentit une bouffée de chaleur, celle qu’on reçoit lorsqu’on rentre dans son chez-soi. A peine, arrivée, j’alluma quelques bougies senteurs ainsi que des ampoules un peu rosée. Les grandes vitres me donnaient une vue magnifique sur Du-Mille-Yeux, et je pensa alors que chaque lumière cachait une existence. M’arrachant à ma rêveuse contemplation, Kinder, mon doux chats angora vint me réclamer des câlins. Il frotta son pelage noir et blanc contre moi, ronronnant. Presque immédiatement, je compris le message, et lui prépara son repas à l’aide d’une boite de pâtée. Il me laissa tranquille, et je m’assis sur le tabouret rouge en face du piano assorti, et commença à jouer mon air préféré. Cette vie tranquille et poétique que je menais me réchauffa le cœur, car c’était exactement ce que je voulais.
Enfin, avec lui.
Je ne pus m’empêcher à notre baiser passionné, celui qui avais fait couler les larmes aussi facilement que l’amour lorsqu’on le laisse déborder.
Je secoua la tête, chassant mes pensée mélancoliques. Revenir sur terre, enfin, sur Edéfia, me fit du bien, et je remarqua enfin le post-it collé au piano.

Chérie, je suis allée rendre visite à une amie habitant assez loin. Je serais de retour demain matin. Fais-toi un repas – ou sort, comme tu veux – mais ne te couche pas trop tard, tu as un spectacle demain soir.
Anna.

Je le chiffonna et le mis dans la poubelle, puis troqua ma cape noire pour un trench rouge. Je remis mes bottines noires, puis sorti à nouveau, après avoir soigneusement refermé la porte à clé derrière moi. Je laissa néanmoins la chatière ouverte, histoire de ne pas avoir de mauvaises surprises de la part du petit angora. Je descendit précipitamment les escaliers, pour la seule raison que j’aimais le faire à toute vitesse. Je leva les yeux et soupira sur mes propres enfantillages, puis, haussant les épaules, je m’engagea dans le bourg afin de trouver une auberge. Je ne mis pas beaucoup de temps, prenant la première que je vis. J’y entra, commanda un bon repas chaud, puis m’assis gracieusement à un table, malgré la fatigue. Je joua un instant avec mes mèches rousses, les enroulant autour de mon doigt, puis sortis un BlackBerry blanc en essayant de l’allumer.
Peine perdue.
Depuis que j’avais franchi le portail, le petit bijou qui m’avais accompagné pendant plusieurs années avait cessé de fonctionner. Je poussa un soupir en voyant l’écran inerte, me disant que je ne pouvais même pas regarder les souvenirs de mon ancienne vie. Je rangea l’appareil avec un air mélancolique, comme je l’avais fait tant de fois, puis m’étira comme un chat, quelqu’un me tapa sur l’épaule, voulant m’interpeller. Pensant que c’était le serveur, je me retourna.
Mais il s’agissait de quelqu’un d’autre.

[Désolé, ce n'est pas très long]

Admin Poulet • Gracieuse paumée

Je me gratta le crâne, l'ennui, sûrement mon pire ennemi, prenant le dessus.
Je me trouvais dans la Colonne de Verre, résidence de la famille Gracieuse. Ma main ne put pas s'empêcher d'all attraper un Kinder Bueno que j'avala en moins de deux.
Puis, mes pensées se retournèrent sur quelqu'un à qui je tenais, mais qui était flippant, mystérieux et innaccessible. Sa plus grande joie était que Fabrice ne soit pas passer à travers le Portail qui menait à Édéfia. Tugdual, quoi. Ce dernier se trouvait justement à ma porte, et cela faisait un. Bon quart d'heure qu'il toquait dessus.
J'ouvris une fenêtre, laissant passer la douce brise à travers ma chambre. Les toquements commençaient à m'énerver. Chaqe jour, Tugdual recommençait.

- Tugdual, dégage, murmurai-je fermement contre la porte.

Mon regard se reporta sur l'emballage de Kinder Bueno. C'était le dernier. On en trouvait uniquement à Du-Dehors. Édéfia ne connaissait pas les Kinders. L'autre jour, j'ai demandé à une gamine de cinq ans :

- Tu sais où est-ce qu'on peut acheter des Kinders ? Je suis en manque.

Une gamine sur Terre m'aurait dit d'aller au Franprix ou un truc du genre. Mais elle, elle m'a répondu :

- C'est quoi les Kinders ? Ça a l'air pas bon

J'étais sidérée que sur Édéfia, on ne connaisse pas cette merveille du monde Terrien. Ces merveilles de Nutella, Ferrero Rocher, Kinder, Tic-Tac...

Je patienta quelques instants, le temps que Tugdual se décide à partir, et descendis à l'auberge du coin.
J'aperçus un visage familier, à la chevelure rousse... Mais je ne voyais pas qui c'était.
Après réflexion, je me souvins que je l'avais vu danser. Une vraie étoile, cette fille.
Timidement, je lui tapota l'épaule :

- Excuse-moi, est-ce que tu sais danser ?

[C'est pas mieux moi Embarassed

]

~ Douce mélodie, lumière d'une vie ~

- Excuse-moi, est-ce que tu sais danser ?

Je détailla l’inconnue. Cheveux courts et bruns, frange, un peu timide. J’essaya de remettre son visage, sans succès. Je n’accordais pas la moindre importance aux gens que je rencontrais récemment. J’oubliais leur nom, leur vouloir, tout. Je ne voulais pas écouter tout ces personnages si banals.
Et, le jour où je rencontrerais quelqu’un d’intéressant ici était loin, très loin. Peut-être même inexistant.
Mouvement roux, éclair vert.
Je m’étais levée, les yeux dans ceux de cette fille.
Battement de cil, flashback sonore.

- Ta famille est au service de sa majesté, la nouvelle gracieuse Oksa Pollock.

Je sursauta en entendant ces paroles. Je ne connaissais pas Oksa Pollock, je ne voulais pas me mettre à son service, ni la rencontrer. Mais surtout, je ne comprenais pas pourquoi cette parole me revenais à ce moment précis de mon existence. Je secoua la tête. Cette fille n’avait absolument aucun rapport avec la peste qui m’avais pourri mon existence, et ce, même si elle n’en avais pas conscience. Même si Annabelle lui vouais un profond respect. Même si je ne l’avais jamais vu.
Nouveau mouvement roux.

Je remercia d’un mouvement de tête le serveur venu m’apporter mon repas typiquement terrien – Des pâtes bolognaises – et lui lança une bourse bien garnie. Celui-ci eu l’air satisfait et s’éloigna.

- Oui je sais danser. Pourquoi cette question ? C'est pour un spectacle ? Je suis déjà prise demain soir. Je danse à la colonne de verre.

Je m’assis en l’invitant à faire de même. Je tira de mon sac un de ces précieux Kinder Bueno qu’on ne fabriquait pas ici, puis le fit glisser sur la table d’un doigt.

- Tu connais ?

Le tutoiement était apparu, seul, innocemment. Ce n’était pas une marque de non respect, mais je tutoyais pratiquement tout le monde, même la gracieuse en personne si elle était assise à cette table.
Je ferma les yeux, longtemps.
Ils réapparurent en un éclat vert émeraude.
Je venais de me promettre de l’oublier.

[Je fais pire :O]

Admin Poulet • Gracieuse paumée

La fille rousse me confirma qu'elle savait bien danser, et qu'elle allait même se produire ce soir à la Colonne de Verre. Je savais que j'allais voir un spectacle d'une danseuse, mais qui aurait cru que je la rencontrerais ?

Moi. /MUR/

Elle sortit un Kinder Bueno de sa poche. Pile au moment où je râle car il ne m'en reste plus, pile au moment où j'ai faim, spécialement de chocolaaaat.

À mon plus grand étonnement, elle me demanda si je connaissais. Non, j'aurais dû m'y attendre, tout de même. Personne ne connaissait sur Edéfia, pourquoi est-ce que MOI je connaîtrais ?

Attendez... Cela veut évidemment dire que c'est une Terrienne ! Cool, je ne me sens plus si seule, d'un coup...

Je passa une main dans ma frange, de façon à l'ébouriffer car elle me cachait la vue. Il faudrait que je la coupe, parce qu'elle est vraiment trop longue, là.

- Comment ? Un peu, que je connais ! C'est le meilleur truc qui puisse exister !

Apparemment, cette jeune fille que je dis jeune, alors qu'elle était plus vieille d'un an ou deux de plus que moi, ne savait pas qui j'étais, et donc pas pour qui elle allait danser ce soir.

Energiquement, je lui tendis la main, et dis :

- Moi c'est Oksa. Oksa Pollock. Et toi ?

Ma frange retomba encore devant mes yeux. Enervée et en soufflant bruyamment, je rerepassa ma main dans mes cheveux, mais cette fichue frange rererereretomba devant mes yeux. Fatiguée, j'enchaîna :

- Excuse-moi... Tu aurais une ou deux barrettes à me prêter s'il te plaît ?

[C'est MOI qui est imbattable en RPs cours !]

~ Douce mélodie, lumière d'une vie ~

- Moi c'est Oksa. Oksa Pollock. Et toi ?

Oksa Pollock.
Oksa Pollock.

Oksa Pollock.
Oksa Pollock

Pourquoi ?

Pourquoi fallait t-il qu'à cet instant précis, celui où je commence à m'habituer à cette nouvelle vie, la rage, la haine réapparaissent ?

Oui, pourquoi ?

Est-ce une punition ? Je n'avais pas été assez sage ?

J'attrapa mon sac d'une main et partit après avoir balancé deux barrettes au visage de la jeune fille.

Je t'aime

Oui, moi aussi je t'aime Clément, mais j'ai pas le droit. J'ai pas le droit parce que je dois mourir pour qu'elle vive. Bien sûr, je ne l’accepterais pas.
Mais je n’y pourrais rien.
Je vous aime, maman, papa, mais si vous n’êtes pas là, c'est à cause d'elle.

Je couru sous la pluie, dans les ruelles. Je couru avec une envie irrésistible d'hurler.
Je couru, mais le destin me rattrapais. Cette merde de destin qui m'était lié. Seulement, ça ne collais pas.
Je suis Alice Rosaly Newton, orpheline, étoile, mais maître de son destin. Mais cette Oksa avais décidé qu’elle avais le droit d’empiéter sur ma vie.
Rage, haine, les facteurs qui font tomber dans le côté obscur.
Rage, haine, les seules choses que j’avais envie d’éprouver en ce moment.
Pleurs, chose que je repoussais avec fermeté.

Suis-je un être humain ? Un être damné par la vie ?
Une étoile ?

Je me recroville sous la pluie, dans la faible lumière des lampadaires.
J’entend des voix.

« Alice, éteint la lumière, il est l’heure de dormir. »
« Tu as fait un cauchemar ? Allez viens ma rose. »
« Rose… Je t’aime. »

"ALICE !"

Oui.
Mais aimer un mort, c’est courir après un rêve, une chimère.
C’est vouloir un monde qui n’existe pas.
C’est perdre la raison.

J’entend des pas, ma rage augmente.

- Non. N’approche pas. Tu n’a pas le droit de faire ça, c’est clair ?

J’enfouis ma tête dans mes mains. Je ne peux m’empêcher de pleurer sur les vestiges de mon passé, en entendant les voix qui ont bercé mon enfance.

Admin Poulet • Gracieuse paumée

Aïe, mes yeux...

Une fille qui a l'air gentille et douce peut s'avérer être incroyablement, violente... Bon, ce qu'elle m'a fait n'est pas "violent", mais tout de même, elle aurait pu me crever un oeil...

Quand je lui ai dit que j'étais Oksa Pollock et que je lui ai demandé des barrettes, elle m'a jeté les barrettes en question à la figure, et est partie en courant.

C'est sûrement pour cela que je lui courrais après.

Les gens croient que c'est facile de se faire rejeter ainsi. Mais tous se trompent. En ce moment, je rencontre des gens, j'essaie de lier une amitié avec eux, mais sans succès. Pourquoi ?
Moi, personnellement, je ne le sais pas vraiment. Mais tout le monde me dit à peu près la même chose : "Tu as gâché ma vie, Oksa Pollock ! Je te déteste !"

Pourquoi est-ce que j'aurais gâché leur vie ? Pourquoi ? Suis-je une mauvaise Gracieuse ? Ai-je eu tort de débarquer sur Edéfia et d'essayer de reprendre le pouvoir ? J'essaie de faire le bonheur des gens, et voilà comment on me remercie...
Parfois, j'hésite à abandonner le pouvoir, me disant que si mon peuple ne m'aime pas, alors je ne peux pas gouverner correctement.

Encore une fois hésitante, encore une fois, je lui attrape son épaule pour la retenir, et je lui dis, les larmes brûlant mes yeux :

- Ecoute... Dis-moi, toi, pourquoi tout le monde me fuit tout le temps, pourquoi personne ne veut être mon ami, pourquoi tout le monde me déteste, pourquoi tout le monde dit que j'ai gâché leurs vies...? Rien que l'idée que mon peuple ne m'aime pas me fait songer à abandonner mon trône, à le laisser à...

Je n'ai pas le droit de finir ma phrase. Pas le droit de dire à qui je compte laisser mon trône si j'abandonne. Je n'ai pas le droit de le dire, car rien que le mot fera déprimer Edéfia. C'est une décision importante. Ce serait quand même horrible de le laisser aux...

Aux Félons.

[Encore pluuus court >.<]

~ Douce mélodie, lumière d'une vie ~

Je soupira.
Notre très chère Oksa se lamentait sur son sort, et je ne pouvais m’empêcher de la plaindre. Comme si l’on m’obligeait à l’aimer. Mais je savais que c’était ma conscience, ma bonne conscience – ou plutôt ma mauvaise – qui m’influençait. Je savais aussi qu’Oksa avait été forcée, comme moi, de venir ici. De récupérer son trône.
Car, après tout, lorsqu’on y pensait, si elle s’était sacrifiée pour un monde entier. Et elle ne se plaignait pas.
Pas comme moi, qui le faisait payer à chacune des êtres que je rencontrais ici.

Evidemment, elle n’avait peut-être pas le même caractère que moi, mais… Non, je n’ai pas d’excuse. Seul mon talent et ma façon d’être m’empêchèrent de me sentir écrasée par cette fille. Mais j’avais une fierté – ainsi qu’un soupçon de curiosité – et il fallait que je prononce une parole de paix.

- Ecoute… J’ai l’impression que l’on a pas mal de choses à se dire, nous deux. Viens avec moi, la nuit tombe.

Je disais vrai, le jour commençais à décliner et l’absence de réverbère empêchait toute sortie nocturne. Je me leva d’un bond et prit la direction de mon appartement d’un pas pressé. Entendant des pas derrière moi, je supposa qu’elle me suivait. Après quelques minutes de marche, nous arrivâmes devant le grand bâtiment de verre. Nous passâmes devant mon voisin, lequel s’inclina, les yeux écarquillé, devant la Gracieuse.
Les clés tournèrent dans la serrures et la porte s’ouvrit, Kinder se précipitant vers moi pour mendier des câlins. Je caressa le petit chat angora, enfouit mon visage dans son pelage blanc, puis le reposa à terre. J’enleva mon manteau – et prit celui d’Oksa par la même occasion – et je me dirigea vers la cuisine.

- Euh, j’ai pas eu le temps de manger, tu veux quelque chose ? Demandais-je en lançant la cuisson de nuggets de poulet.

Je m’assit sur le sofa et posa le plat sur une table de verre. Mordant dans la viande grasse, je ne put réprimer un gémissement.

- Ca fait combien de temps que j’ai pas manger ça ? Annabelle me tuerait si elle me voyait !

Puis, cessant mon monologue, je leva les yeux vers la jeune fille.

- Alors. Il y a une chose que je voudrais savoir… Plus que tout au monde. Connais-tu… George et Linda Newton ? Ces noms te disent-ils quelque chose ?

Evoquer les noms de mes parents me serra la gorge. Je me leva et me dirigea vers la grande baie vitrée, celle qui me donnait une vue magnifique sur la ville. Je vit mon reflet dedans et souris lorsque je pensa que j’était le portrait craché de ma mère. Je m’assit au piano et caressa les touches blanches et noires.

- Alors ?

[Pire :O On fait un concours ou quoi ? xD]